FAQ

Aucun groupe ne se présente volontiers comme une secte. Ce n’est pas exactement un argument de vente… Il faut aussi savoir que ce n’est pas l’étrangeté des croyances ou des pratiques qui définit un groupe sectaire. Oui oui, même s’il est question de chapeaux en aluminium et de télépathie avec des licornes.

Ce qu’il faut observer, c’est plutôt son fonctionnement.

Selon Lorraine Derocher, experte des milieux religieux fermés, un groupe peut être considéré comme sectaire s’il :

• Isole ses membres physiquement ou psychologiquement du reste de la société.
• Rejette tout ce qui vient de l’extérieur : médecine, médias, institutions publiques, gouvernement, etc.
• Prive les enfants de leurs droits fondamentaux, comme l’éducation ou les contacts avec d’autres jeunes en dehors du groupe.

Chez Nouvelles racines, notre rôle n’est pas de juger ou d’étiqueter les groupes. Nous sommes là pour accueillir, écouter et accompagner ceux et celles qui s’interrogent sur leurs croyances et leur appartenance spirituelle. Parce que chacun mérite un espace où réfléchir librement et construire un avenir qui a du sens pour soi.

La liberté de choix

• Religion : Tu es libre d’entrer, de sortir, de revenir… Bref, c’est comme un abonnement Netflix : tu choisis. Tu peux croire ou non, pratiquer ou non, et personne ne viendra te menacer si tu changes d’avis.
• Secte : Ici, c’est plutôt un abonnement à vie… sans option « résilier ». Partir peut entraîner du chantage, des menaces ou une coupure brutale avec tes proches.

Le rapport au monde extérieur

• Religion : On peut y critiquer certains aspects de la société, comme le matérialisme ou l’individualisme, mais globalement, on accepte les lois, la science et le fait que ton voisin puisse croire autrement.
• Secte : Tout ce qui est extérieur au groupe est vu comme une menace. Certains rejettent la médecine, l’éducation, les médias et les institutions publiques, ne suivant que les enseignements internes.

L’embrigadement des enfants

• Religion : Les enfants vont à l’école, ont des amis de divers horizons et sont exposés à d’autres points de vue.
• Secte : Les enfants sont isolés, privés de contacts extérieurs et peuvent être soumis à des pratiques inquiétantes (exorcismes, mariages forcés, punitions extrêmes, etc.).

Si c’est une religion, ça veut dire que c’est sécuritaire ?

On peut vivre de belles expériences dans un groupe religieux. Mais appartenir à une religion dite « officielle » n’empêche pas d’être exposé à des abus, à des traumatismes ou à des dynamiques sectaires. À l’inverse, on peut aussi remettre en question ses croyances ou ne plus se sentir à sa place sans avoir vécu de drames particuliers.

Chez Nouvelles Racines, notre rôle n’est pas de pointer du doigt ou de trancher quel groupe est sectaire ou non. Nous sommes là pour accueillir, écouter et accompagner sans jugement ceux et celles qui s’interrogent sur leur foi ou leur appartenance spirituelle. Parce que chacun mérite un espace pour réfléchir librement et construire un avenir qui a du sens pour soi.

À partir de quand un groupe devient-il problématique ?

Selon Lorraine Derocher, spécialiste des milieux religieux fermés, une dérive sectaire survient lorsqu’un groupe adopte des pratiques qui restreignent la liberté de ses membres et exercent un contrôle excessif sur leur vie. Pas exactement une recette pour l’épanouissement…

Parmi les signes préoccupants, on retrouve :

• Isolement physique : Les membres sont coupés du reste du monde, que ce soit en vivant à l’écart ou en limitant leurs contacts avec les non-membres.
• Isolement psychologique : Tout ce qui vient de l’extérieur (éducation, médecine, médias, gouvernement) est perçu comme une menace à rejeter.
• Embrigadement des enfants : Leurs droits fondamentaux sont restreints, notamment l’accès à une éducation complète et la possibilité de socialiser hors du groupe.

Les groupes religieux se situent sur un continuum : certains sont plus ouverts, d’autres plus fermés, et leur fonctionnement peut évoluer avec le temps. Même au sein d’un même groupe, les expériences individuelles peuvent varier.

Chez Nouvelles Racines, notre rôle n’est pas de poser des étiquettes. Nous sommes là pour écouter, accompagner et offrir un espace sécurisant à ceux et celles qui s’interrogent sur leurs croyances et leur appartenance spirituelle. Parce que chaque parcours mérite d’être compris et respecté.

Certaines personnes rejoignent une secte ou un groupe religieux parce qu’elles cherchent un sens à leur vie, un sentiment d’appartenance ou des réponses claires dans un moment difficile de leur vie. D’autres y voient un chemin vers la guérison, la paix ou la vérité. Le groupe peut aussi combler un besoin d’amour, de reconnaissance ou de structure. Parfois, on ne choisit pas vraiment : on est attiré, influencé ou endoctriné sans s’en rendre compte. Chez Nouvelles racines, on accueille ces parcours sans jugement, avec écoute et bienveillance.

Ce qui pousse une personne à quitter un milieu religieux ou sectaire, c’est souvent un profond besoin de cohérence intérieure. Un moment vient où les doutes deviennent trop grands, où les règles étouffent plus qu’elles ne rassurent. Le désir de se reconnecter à soi, de penser librement, d’aimer sans condition ou de retrouver sa voix devient plus fort que la peur. C’est un chemin courageux, empreint de souffrance, mais aussi d’une immense soif de vérité et de liberté. Chez Nouvelles racines, on croit que ce pas-là mérite d’être accueilli avec respect, douceur et solidarité.

Au Québec, il n’existe pas de loi spécifique contre les sectes. Tant qu’un groupe religieux ou spirituel n’enfreint pas le Code criminel, il peut exercer librement ses activités. Cela dit, des actions peuvent être entreprises s’il y a abus, exploitation ou atteinte aux droits fondamentaux. Ce flou juridique rend parfois difficile la protection des personnes vulnérables. C’est pourquoi chez Nouvelles racines, on croit essentiel d’offrir un espace d’écoute et d’information pour celles et ceux qui souhaitent comprendre leur chemin ou se reconstruire.

Oui, il existe encore des sectes au Québec, même si elles prennent parfois des formes discrètes ou se présentent sous un autre nom. Certaines s’organisent autour d’enseignements spirituels, d’autres autour de figures d’autorité charismatiques ou de communautés fermées. Ce qui les distingue, ce sont surtout les mécanismes de contrôle, l’isolement, la peur et la culpabilisation. Chez Nouvelles racines, on veut briser le silence et offrir un soutien respectueux à celles et ceux qui souhaitent comprendre ce qu’ils ont vécu — ou en sortir.

Il n’est pas toujours facile de savoir si un groupe est une secte, surtout lorsqu’on s’y sent accueilli.e au départ. Mais certains signes peuvent alerter : un leader incontesté, un discours exclusif ou absolu, l’isolement du monde extérieur, la peur de partir, et la pression à penser ou agir d’une seule manière. Si tu sens que tu t’éteins peu à peu, que le monde est présenté comme étant mauvais, que tu n’as plus le droit de douter, ou que ton autonomie diminue, il est peut-être temps d’en parler. Chez Nouvelles racines, on t’écoute sans jugement.

Sortir d’une secte, c’est un processus délicat qui demande du courage, du temps… et souvent du soutien. Il faut d’abord reconnaître que quelque chose ne va pas, puis apprivoiser l’idée qu’on a le droit de penser autrement et aussi faire face à la peur du jugement et de la solitude. Éventuellement, tu seras peut-être prêt.e à partir. À partir de là, tu commenceras à te reconstruire. Sache que ce n’est pas un chemin que tu es obligé.e de faire seul.e: c’est pour ça qu’on est là! Chez Nouvelles racines, on accueille chaque pas, chaque doute, avec respect et bienveillance. Parce que retrouver sa liberté intérieure, ça commence souvent par une main tendue.

La ligne entre secte et religion est souvent floue, mais elle repose surtout sur les comportements, pas sur les croyances. Une religion reconnue respecte en principe les droits fondamentaux, la liberté individuelle et le vivre-ensemble. Une secte, elle, utilise des mécanismes de contrôle, isole, culpabilise et peut causer du tort psychologique ou matériel. Ce n’est donc pas la foi qu’on remet en question, mais les dérives. Chez Nouvelles racines, on défend le droit de croire… ou de ne plus croire, en toute liberté.

Souvent, non. Les personnes dans une secte ne se voient pas comme membres d’une secte, mais d’un groupe qui détient « la vérité » ou qui offre un sens profond à leur vie. Le conditionnement se fait graduellement, avec des promesses de paix, d’amour ou de salut. La peur, la culpabilité et l’isolement s’installent lentement, rendant le recul difficile. Chez Nouvelles racines, on sait à quel point ça fait mal quand on se rend compte qu’on évolu dans un groupe sectaire — et on est là pour accueillir ce moment avec douceur et respect.

Certaines sectes peuvent sembler bienveillantes au début : elles offrent un sentiment d’appartenance, de sécurité, de sens. Mais ce qui les distingue, ce sont les mécanismes de contrôle, même subtils, qui limitent la liberté de penser, de choisir ou de partir. La bienveillance réelle ne demande jamais de renoncer à soi. Chez Nouvelles racines, on croit qu’un groupe vraiment sain t’accompagne avec respect — sans peur, sans chantage, sans condition.